Quels éléments peuvent influencer l'évolution des actions de Crédit Agricole ?
Commentaires (8)
Les décisions de la BCE, clairement. Mais aussi, un truc moins évident : regarde les indices de confiance des consommateurs. Si les gens sont pessimistes, ils empruntent moins, ce qui impacte directement les banques comme le Crédit Agricole. Et inversement, bien sûr. C'est pas une science exacte, mais ça donne une indication.
Jules, contente que ça t'aide un peu. En fait, pour aller plus loin sur ce que disait Lara Croft (et pour complèter), il faut aussi regarder la composition des revenus du Crédit Agricole. C'est pas juste une banque de détail, hein. Une part non négligeable vient de la gestion d'actifs et de l'assurance. Donc, les indicateurs de performance des marchés financiers (genre les indices boursiers, les taux obligataires...) et les chiffres clés du secteur de l'assurance (catastrophes naturelles indemnisées, évolution des primes...) ont un impact direct. Si on prend les chiffres de l'année dernière, par exemple, on voyait que les revenus de la gestion d'actifs avaient baissé de 8% à cause de la mauvaise performance des marchés au premier semestre. Ça a quand même pesé sur le résultat global, même si le reste (banque de détail, assurance) tenait bien le choc. Et puis, faut pas oublier les évolutions réglementaires (Bâle IV, Solvabilité II pour l'assurance...). Ça peut changer la donne en termes de fonds propres exigés et donc de rentabilité. Et puis, un dernier truc : regarde les commentaires des analystes financiers. Ils ont souvent des infos exclusives (accès aux dirigeants, études sectorielles pointues...). Même si faut prendre leurs recommandations avec des pincettes (ils sont souvent payés par les banques qu'ils analysent...), ça donne des pistes à creuser. Personnellement, je me fie pas mal aux notes de recherche de chez Exane BNP Paribas sur le secteur bancaire français. Ils ont souvent une vision assez pertinente.
Yes, carrément d'accord avec Sophie. 👍 Pour compléter, un truc auquel on pense moins souvent, c'est l'impact des *nouvelles technologies*. Les banques doivent investir à fond dans la digitalisation, la cybersécurité, l'IA... Si le Crédit Agricole prend du retard là-dessus, ça peut se traduire par une perte de compétitivité à moyen terme, et donc impacter le cours de l'action. Faut surveiller leurs annonces en matière d'innovation, leurs partenariats avec des startups, etc. C'est pas toujours évident à quantifier, mais c'est un facteur qui prend de plus en plus d'importance. 🤓
Clair que la techno, c'est hyper important maintenant. Faut voir comment ils se positionnent sur les nouveaux services bancaires, les applis, etc. Et pour illustrer ce que tu dis, je pense que cette vidéo est top pour comprendre comment l'inflation (et donc les taux, la tech...) influence les marchés :
Formation en trading (EP: 15) Comment l'inflation influence t-elle les actifs financiers[/video] 📈💰
La vidéo est interessante, mais attention, elle vulgarise un peu trop je trouve. L'inflation, c'est un des facteurs, évidemment, mais c'est un ensemble. Pour revenir sur le sujet du Crédit Agricole et de son action, je pense qu'il faut avoir une vision assez fine de ses différentes activités. Comme je disais plus haut, c'est pas juste une banque de détail. Si on regarde les chiffres de 2022 (je sais, c'est déjà un peu ancien, mais ça donne une idée), la banque de proximité en France représentait environ 35% du PNB (Produit Net Bancaire) du groupe. C'est important, bien sûr, mais ça veut dire que plus de la moitié vient d'ailleurs. La gestion d'actifs et l'assurance, ensemble, c'était quasiment 30%. Le reste, c'est la banque de financement et d'investissement, les activités internationales, etc. Du coup, pour bien anticiper l'évolution de l'action, faut vraiment surveiller tous ces secteurs. Par exemple, si les taux d'intérêt remontent (comme c'est le cas en ce moment), ça peut avoir un impact positif sur la marge d'intérêt de la banque de détail, mais ça peut aussi freiner la production de crédits immobiliers. Faut voir comment le Crédit Agricole arrive à jongler avec ça. Et puis, dans l'assurance, si y'a une grosse catastrophe naturelle (une tempête, une inondation...), ça peut plomber les résultats, même si c'est lissé sur plusieurs années. Ils ont des modèles de provisionnement pour ça, mais bon... Un truc que je regarde aussi, c'est le coefficient d'exploitation du groupe. Ça donne une idée de leur capacité à gérer leurs coûts. S'il augmente, ça veut dire qu'ils dépensent plus pour gagner le même montant de revenus. C'est jamais bon signe. Après, faut comparer avec les autres banques, voir si c'est une tendance générale ou si c'est spécifique au Crédit Agricole. Mais bon, tout ça mis bout à bout, ça donne une vision assez complète, je trouve.
Ouais, Sophie a raison, faut pas se contenter de la vidéo YouTube pour comprendre les enjeux. C'est bien pour avoir une idée générale, mais après faut creuser. Et c'est là que ton analyse des différents secteurs d'activité du Crédit Agricole est pertinente. Par rapport à ce que tu dis sur la banque de proximité qui représente 35% du PNB, je me demande si cette part va pas évoluer dans les années à venir. Avec la montée en puissance des banques en ligne et des fintechs, le Crédit Agricole va devoir se bouger pour rester compétitif. Et ça passe forcément par des investissements massifs dans la tech, comme je disais plus haut. Et concernant l'assurance, t'as raison de souligner l'impact potentiel des catastrophes naturelles. Avec le changement climatique, on peut s'attendre à ce que ces événements soient de plus en plus fréquents et intenses. Donc, le risque assurantiel va augmenter, et ça peut peser sur les résultats du Crédit Agricole. Faudra voir comment ils adaptent leurs modèles de provisionnement pour tenir compte de ce nouveau contexte. Parce que si leur "risqueassurantiel" augmente de 15-20% dans les prochaines années, ils vont devoir faire des ajustements stratégiques, c'est clair. Le coup du coefficient d'exploitation, c'est un bon indicateur aussi. Ça permet de voir si la banque est bien gérée, si elle arrive à contenir ses coûts. Parce que bon, investir dans la tech, c'est bien, mais faut pas que ça se fasse au détriment de la rentabilité. J'imagine que leur "gestiondescoûts" est un challenge constant, surtout avec la pression des nouvelles technologies. En fait, pour résumer, je pense que l'action du Crédit Agricole, c'est un peu comme un Rubik's Cube : faut prendre en compte plein de facteurs différents, qui interagissent les uns avec les autres. Et faut avoir une vision globale pour comprendre comment tout ça s'articule. Sinon, on risque de se planter. Et pas qu'un peu.
Lisbeth Salander :
Je me demandais quels facteurs vous pensez qu'il faut surveiller de près pour anticiper les mouvements du titre Crédit Agricole. Au-delà des publications financières habituelles, y a-t-il des signaux plus subtils à prendre en compte ? Les taux d'intérêt, bien sûr, mais quoi d'autre ?
le 12 Mars 2025